Artemisiae a dépassé la barre symbolique des 200 000 photos en base

Publié le 20/08/2022 Vu 705 fois

Artemisiae, portail des lépidoptères de France compte désormais plus de 200 000 photos traitées dans la base. Si la dynamique iconographique est bien lancée, il reste encore bien à faire notamment du côté des Microlépidoptères. S'il l'a déjà prouvé avec nos données, Artemisiae continue de montrer sa puissance d'archivage et son potentiel de valorisation.


Quelques chiffres sur les photos dans Artemisiae (au 20 août 2022)

Entre 100 et 1000. C’est le nombre de photos qui entrent quotidiennement dans Artemisiae.

522 : nombres de contributeurs ayant déposés une photo

1239 : C’est le nombre de photos déposées pour Peribatodes rhomboidaria rhomboidaria, l’espèce la plus illustrée sur Artemisiae.

11 658 : C’est le nombre de photos déposées par le principal contributeur.

État des taxons "picto-documentés" en août 2022

  • Hétérocères

135 229 Photos

10.1% de taxons sans photos (228 sur 2254 taxons)

  • Microlépidoptères

37 810 Photos

39.6% de taxons sans photos (1036 sur 2616 taxons)

  • Rhopalocères

24 623 photos

14.2% de taxons sans photos (46 sur 325 taxons)

  • Zygenidae

2 893 photos

20% de taxons sans photos (13 sur 65 taxons)

De fortes inégalités entre les observatoires mais aussi des premières expressions du potentiel iconographique d'Artemisiae

Avec 67,4% des photos soumises dans Artemisiae depuis sa création, les hétérocères constituent l’observatoire le plus solide. Seuls 10% des taxons ne possèdent pas de photos et, la galerie le montre, des clichés de grande qualité sont publiés. 

A l’opposé, les microlépidoptères souffrent encore de carences et, pour 40% d’entre eux, de manquements iconographiques. On peut l’expliquer par la difficulté d’appréhension du groupe mais également par la complexité à réaliser des photos de qualité. La taille du sujet, le matériel nécessaire à la photo sur habitus ou des genitalia etc… Pour autant, les spécialistes existent et les collections également. On ne peut qu’appeler de nos vœux un élan collectif pour enrichir Artemisiae. 

Pareillement, toutes les soumissions de photos de chenilles, œufs, chrysalides, genitalia, de mines ou les spécimens conservés dans les collections de référence sont appréciées !

Car, en effet, de l'ensemble des contributions dépendent la réalisation d'outils spécifiques. A titre d'exemple, la galerie des Noctuinae étalées devient un outil solide. 

Qui déposent des photos et comment sont-elles traitées ?

La grande majorité de ces photos sont déposées dans le cadre d’une pratique individuelle. La photo illustre alors ses propres observations et est téléchargée tantôt dans un but d’archive personnelle tantôt comme élément porté à l’appréciation du validateur. 

Plus marginalement, des photos revêtent un caractère exceptionnel ou plutôt deux : une qualité esthétique et une aide à la détermination. Ces photos sont privilégiées pour illustrer les fiches espèces et les galeries d’Artemisiae.

La qualité « Galerie »

Les photos les plus réussies trônent dans les galeries de détermination. Il ne faut pas voir dans le terme « réussir » une arrière-pensée artistique au contraire ; des photos magnifiques sont types « non » car trop artistiques justement. Les photos de la galerie répondent à plusieurs critères précis. 

  • Un ratio taille du sujet / taille de l’image.

o On pense ici à la cohérence de la galerie : Les espèces doivent avoir à peu près la même taille quand elles sont présentées les unes à côté des autres.

o L’utilisateur Mobile apprécie un sujet assez gros

  • Fond naturel (pour les photos Adulte, Chenille)

o Autant que possible, on favorisera les photos donnant l’impression in situ plutôt que celles prises sur drap ou sur crépi (ils se reconnaitront ;) ).

  • L’universalité du sujet

o Les aberrations ou les formes trop marquées ne sont pas mise en galerie. Toujours dans le souci de répondre au déterminateur, nous privilégions les individus les plus « communs » possibles

  • Pas de mentions en filigrane (Watermark)

o Pur parti pris esthétique ; soit toutes les photos devaient mentionner l'auteur en filigrane soit aucune. Étant minoritaires dans la base Artemisiae, les photos avec filigrane ne sont pas mises en avant. 

  • Pas de photos artistiques

o Les photos dans Artemisiae servent un effort de détermination. L’animal doit y être représenté le plus évidemment possible dans la posture la plus typique possible afin d’apprécier au mieux son habitus. C’est parfois un crève-cœur mais les photos les plus artistiques et réussies esthétiquement ne sont pas mises en avant dans la galerie.

La photo dans Artemisiae : Urbi et Orbi

Il n’est certainement pas question de réinventer l’étiquette ou d’égaler une collection de référence mais Artemisiae apporte la meilleure forme de certification du document pictographique aussi bien dans sa valorisation que dans sa durée. Ce qui est largement différent d’une photo postée sur Facebook (qui ne nous appartient pas) ou perdue dans un disque dur (dont l’avenir ressemblera probablement aux données de nos disquettes ou de nos CD gravés).

La photo dans Artemisiae possède une forte valeur qu’on mésestime. Attachée à une observation, elle est localisée, datée et l’espèce représentée est confirmée par l’équipe de validation. C’est donc déjà plus qu’une simple photo, c’est un document qualifié.

Elle sert aussi bien l’effort individuel que l’effort collectif et chacun peut trouver du sens à constituer un « trésor de guerre » pictural commun et universel. 

Alors faites Artemisiae : envoyez vos photos ! 

Auteur : François MATHIEU