Identifier les chenilles : comment s'y retrouver ?

Publié le 13/05/2019 Vu 21326 fois

Le printemps est une période favorable à l'observation de chenilles, entre celles des espèces automnales qui terminent leur cycle après la période hivernale et celles des espèces qui volaient au premier printemps. Voici quelques clés pour dégrossir le travail de détermination.


Les données sur les chenilles sont intéressantes à plusieurs titres. Si un adulte peut se déplacer loin de son lieu de naissance, la présence d'une chenille en lieu donné atteste à la fois de l'indigénat et du caractère reproducteur d’une espèce. Pour peu que l'on ait des notions de botanique, cette observation nous renseigne sur la relation papillon/plante-hôte, élément indispensable pour tenter de comprendre l'écologie et la biologie d'une espèce.

Le printemps est propice à l'observation des chenilles et les photos abondent en ce moment, mais ce n'est pas toujours simple de s'y retrouver. Et entre larves de Lépidoptères et d'Hyménoptères, la confusion est facile !

Voici donc quelques clés pour se repérer entre chenilles (larves de Lépidoptères) et larves d'autres insectes. Et en comptant bien, on peut même distinguer quelques grandes familles de papillons...

Les chenilles possèdent deux types de “pattes” : les vraies et les fausses pattes :

les vraies pattes (ou pattes thoraciques), fines, sont celles qui sont situées à l’avant du corps, près de la tête et au nombre de 6. On les appelles ainsi parce qu'elles constituent un des éléments morphologiques structurants des insectes. On retrouvera ces 6 pattes également ches les adultes (encore faudra t'il toutes les voir ches les adultes de Nymphalidae ;-) )

les fausses pattes (ou pattes abdominales) sont les pattes ventouses, qui servent à s’accrocher au support. Elles se situent dans la 2ème moitié de la chenille, et le nombre de paires de ces fausses pattes est variable selon les familles. Il y a toujours une paire de fausses pattes au bout de l’abdomen (dite paire de pattes anale).