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Contribution to the biology, ecology and taxonomy of Polyommatus (Lysandra) coridon nufrellensis (Schurian, 1977) (Lepidoptera : Lycaenidae), Part II : an experimenta l hybridisation of P. (L.) c. gennargenti x P. (L.) c. nufrellensis

Auteurs : Schurian (Klaus G.), Diringer (Yvan), Westenberger (Alfred) et Wiemers (Martin)


Année de publication : 2011
Publication : Nachrichten des entomologischen Vereins Apollo
Volume : (N. F.), 31
Fascicule : 4
Pagination : 177-186


Résumé :

Contribution à la biologie, l’écologie et la taxonomie de Po­ly­om­matus (Lysandra) coridon nufrellensis (Schurian, 1977) (Lepidoptera: Lycaenidae), Partie II: Une hybridation expérimentale de P. (L.) c. genn­ar­genti × P. (L.) c. nu­frel­len­sis. Résumé: En Corse ainsi qu’en Sardaigne P. coridon est représenté par des sous espèces endémiques. La sous-espèce P. c. gennargenti est considérée par certains auteurs comme une bonne espèce mais il n’y a aucune preuve que son isolat soit un obstacle à la reproduction justifiant de la considérer comme une espèce. Afin de vérifier cela, nous avons procédé à l’hybridation des deux taxons. Le matériel utilisé était constitué de ♀♀ capturées sur les deux îles durant l’été 2007. Nous avons réussi à obtenir une émergence synchrone des chenilles en les plaçant dans des conditions artificielles consistant en un éclairage constant et des températures élevées. En recourant à la méthode “semi-artificielle” 6 accouplements entre des ♀♀ de P. c. nufrellensis et des ♂♂ de P. c. gennargenti ont été conduit avec succès alors que l’accouplement inverse n’a fonctionné qu’une seule fois. Au total, 4 ♀♀ ont pondu ensemble 155 œufs dont 79% se sont avérés fertiles. Les chenilles ont été élevées dans des conditions de laboratoire sur Hippocrepis comosa à partir de la mi-novembre. Après 6 semaines environ, des imagos F1 ont été obtenus (18 ♂♂ et 22 ♀♀), 24 chrysalides n’ont pas éclos et 1 était abîmée. Presque tous les hybrides présentèrent des caractères intermédiaires entre P. c. gennargenti et P. c. nufrellensis au niveau de la coloration des ailes et de la forme des ocelles. Nous n’avons pas trouvé de preuve concernant l’existence d’une barrière reproductive, notamment si l’on considère que le taux de mortalité des hybrides n’est pas différent de celui observé lors de l’élevage de chacune des souches.